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Travailler et vivre dans les pays africains subsahariens



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Travailler et vivre en Afrique subsahariens ou dans les autres régions d’Afrique constitue une belle opportunité d’ouverture à une autre culture et une expérience professionnelle sans précédent. Malgré le taux de croissance peu encourageant et l’insécurité dans certaines parties de l’Afrique, ce continent fascine beaucoup de candidats à l’expatriation qui cherchent à signer des contrats dans cette partie du monde. Le point sur les conditions de travail et les opportunités de carrière dans cette région située au sud du désert de Sahara.

Si l’Afrique se démarque par sa nature généreuse, son climat ensoleillé, la croissance économique faible et la pauvreté, paradoxalement, on y retrouve aussi une hausse des millionnaires de plus de 145 % par rapport au taux mondial de 73 %. La plupart de ces nouveaux millionnaires sont des jeunes entrepreneurs qui ont investi dans des secteurs porteurs et rentables. Mais précisons d’abord la définition des pays subsahariens car cette appellation regroupe pas moins de 48 pays dont certains ont la manne pétrolière comme l’Angola, la Nigéria, la Côte d’Ivoire,le Gabon. Ces pays affichent un essor remarquable par rapport au reste. Pour le reste comme le Bénin, le Botswana, la Guinée, Madagascar, le Malawi, l’Ouganda, la République centrafricaine etc. pour ne citer qu’eux, ces pays sont encore fortement sous-développés. Cependant, les secteurs prometteurs ne manquent pas en Afrique subsahariens. A titre d’exemple, l’investissement dans l’agro-alimentaire avec les superficies de terres non cultivées, la fertilité du sol et l’abondance de main-d’œuvre offre une vaste opportunité de ressources financières.On peut citer aussi un autre exemple : l’investissement dans l’énergie solaire car bon nombre de foyers dans la brousse n’ont pas encore accès à l’électricité. Il en est de même pour le marché de smartphones entrée de gamme pas chères, un appareil qui suscite l’engouement des Africains et qui peut être à la portée de leur bourse. L’immobilier et les solutions de paiement constituent également des secteurs porteurs en Afrique subsahariens. L’investissement dans la pierre est tendance pour la classe moyenne en expansion. Les solutions de paiement et de transfert d’argent par mobile constituent aussi une opportunité lucrative pour les entrepreneurs avertis.

La Banque Mondiale envisage une croissance économique dans l’ordre de 3,6 % au moins pour l’Afrique pendant l’année 2019-2020. Certains pays peuvent dépasser cette croissance mais dans les pays ravagés par la guerre et ceux où sévissent la corruption, il y a peu de chances d’atteindre cette croissance. En ce qui concerne la Tunisie, la conjoncture économique mondiale et le taux du chômage des diplômés ont amené les Tunisiens à s’immigrer en Afrique. Pour preuve, on recense actuellement une cinquantaine d’entreprises tunisiennes en Côte d’Ivoire. La plupart de ces structures exercent dans le domaine du TIC.Dans le plan quinquennal de la Tunisie (2016-2020), le gouvernement prévoit aussi une stratégie offensive de développement dans la partie subsaharienne. Le PDG du GI (Groupement informatique) est une référence des Tunisiens qui réussit dans cette partie de l’Afrique. Il a commencé à sillonner le continent en 1999 suite à des contrats de la banque nationale de Rwanda, de la banque commerciale de Mali, de Niger. Puis, il se tournait vers les marchés de systèmes d’information de sécurité sociale et de retraite de Burkina Fasso, de Côte d’Ivoire, de Congo et de Sénégal. Le DG du Soroubat international fait aussi figure de pionnier dans l’investissement dans la région subsaharienne. En effet, ce groupe dont le cœur du métier tourne autour de la construction de routes et d’autoroutes a vu le jour en 1974. Après avoir démontré ses performances en Tunisie, le groupe a exporté ses services en Algérie, Lybie avant d’entamer la réalisation des complexes routiers au Togo, Bénin, Tchad, Cameroun et Burkina Faso. Le PDG de Wevioo, l’associé fondateur d’Afric Invest, le DG de ST2I peuvent être aussi nommés dans cette liste des Tunisiens qui ont fait fortune en Afrique subsaharien. Le PDG de Wevioo, anciennement Oxia, est présent dans la région sud du Sahara, à Ouagadougou depuis 2001. L’entreprise spécialisée dans le métier de conseil et la technologie de l’outsourcing fournit des équipements à une douzaine de banques béninoises, ainsi qu’à des organismes de crédit de Ghana, de Cameroun et du Sénégal. L’associé fondateur d’Africa Invest a également lancé son activité au Maghreb en 2004 et la structure est maintenant présente dans plus d’une vingtaine de pays africains. AfricaInvest et la BPI France ont également entamé une coopération dans l’accompagnement des PME françaises en Afrique et des sociétés africaines en France. Enfin, concernant la réussite du DG de ST2I, une société appartenant à l’important groupe d’ingénierie Studi, elle a constitué la grande partie de son chiffre d’affaires sur le sud du Sahara avec la mise en place d’un système d’informations géographiques de gestion de ressources hydriques depuis 2002. La société propose actuellement ses services au Niger, Tchad et au Gabon.

Pour bon nombre de Tunisiens et d’Européens qui décident de s’installer dans l’Afrique subsaharien, cette région présente un attrait immense à cause de son capital humain, la hausse de la classe moyenne et l’hospitalité de la population. Et ces quelques avantages finissent par emporter sur les désavantages comme l’instabilité de la situation sécuritaire, l’insuffisance d’infrastructures routières et le taux de croissance moyen.En effet, l’Afrique ne manque pas d’opportunités d’investissement pour les Tunisiens diplômés en TIC car ils peuvent y démontrer leur savoir-faire. Le secteur de santé, d’éducation et d’agroalimentaire constitue aussi des filières prometteuses dans ces pays. Sinon, parmi les entreprises tunisiennes qui ont réussi leur pari dans l’implantation dans la région subsaharienne, on retrouve également le Service médical international (SMEDI), Paulina (dont le métier s’articule autour de l’agro-industrie, la grande distribution…), le groupe Loukil (vente du matériel électroménager). D’ailleurs, plusieurs autres opérateurs se positionnent déjà dans ce marché afin de tirer profit des opportunités de ces pays. A titre d’exemple en Côte d’Ivoire,outre les entreprises françaises qui sont déjà installées sur place, les structures marocaines ont aussi depuis longtemps posé la base de leur implantation. Elles bénéficient d’ailleurs du soutien de l’Etat. Il en est de même pour les entreprises chinoises et turques qui se déploient également dans cette région.

Pour les Tunisiens, les opportunités d’affaires ne manquent pas dans la région subsaharienne, mais leur problème concerne notamment l’absence du soutien financier et l’absence de vol direct entre la Tunisie et les autres pays de l’Afrique du sud du Sahara. Les investisseurs et promoteurs doivent passer par Paris, Rome, Casablanca, Istanbul ou le Caire pour aller dans l’Afrique subsaharien. Ces points négatifs expliquent la frilosité des opérateurs tunisiens à s’implanter dans cette partie d’Afrique. De plus, on recense très peu des représentants diplomatiques tunisiens dans les 48 pays subsahariens. Ce qui ne permet pas de favoriser l’échange et la diplomatie économique. C’est la raison pour laquelle les échanges commerciaux entre la Tunisie et ces pays ne constituent que 2,4 %du commerce intérieur total.

Pour conclure, certains pays d’Afrique subsaharien accusent de retard économique, cependant, ils demeurent une ressource incontournable de la croissance mondiale. L’expatriation et le travail dans ces pays peuvent devenir une belle opportunité de carrière et un bon investissement pour les hommes d’affaires.

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