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L’emploi dans le secteur bancaire en Tunisie



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Les jeunes diplômés sont les plus attirés par le travail dans le secteur bancaire à cause des différents avantages comme la possibilité de faire des prêts, le prestige et la sécurité de l’emploi. Or, pour les années 2019-2020, les perspectives d’avenir dans ce secteur tournent au ralenti avec moins de rendement et d’octrois de nouveaux crédits selon Tunisie valeurs. Tour d’horizon sur l’avenir de ce secteur en Tunisie, les métiers de la banque et les conditions de travail dans ce secteur.

Selon la publication de l’intermédiaire en bourse Tunisie valeurs sur les prévisions 2019-2020, il prévoit un environnement difficile caractérisé par une décélération de collecte, une baisse des octrois de crédits de PNB ainsi que la normalisation de bénéfices pour ces deux années. La marge d’intérêt devrait aussi connaitre un ralentissement pour cette année. Ce freinage du cœur du métier devrait inciter les banques dans la mise en place d’une nouvelle politique comme l’adoption de nouvelles tarifications afin de booster les commissions ainsi que l’amélioration des frais généraux, l’accroissement de la sélection en matière de risques. Cette décélération de l’évolution du secteur bancaire ne concerne pas uniquement les banques tunisiennes. En France, la digitalisation de services entraîne aussi la baisse de nombre d’agences. Il en est de même pour l’Allemagne. En France, les zones les plus touchées par cette fermeture d’agences sont celles autour de l’Ile-de-France.  60 % des salariés ayant quitté leur emploi dans ces agences volontairement ou par obligation finissent par trouver un emploi par la suite. Le reste ont effectué une formation pour gagner en compétences ou ont choisi de se reconvertir dans d’autres métiers.

Quoi qu’il en soit, le secteur bancaire connaît une profonde transformation au sein d’un contexte environnemental défavorable pour les banques. La révolution numérique et le développement de l’intelligence artificielle conduisent à la réduction de nombre de salariés et à la disparition de certains services au profit de l’externalisation. L’essor de la nouvelle technologie se répercute non seulement sur les employés non-cadres comme les fonctions commerciales mais aussi les employés cadres. Il existe cependant quelques branches de banque qui ne sont pas victimes de crise. Ce sont notamment celles dans le domaine de fusion-acquisition, financement public et gestion de risques. Les compétences comme le comptable, le contrôleur de gestion, et les fiscalistes bancaires sont toujours aussi fortement sollicités et ces professionnels ne risquent pas de figurer dans la masse des travailleurs licenciés dans une banque.

Selon les professionnels du secteur, on recense autour de 300 métiers différents au sein d’un établissement bancaire. Parmi ces postes, on retrouve ceux liés au traitement des opérations, à la clientèle, aux fonctions supports, à la fiscalité, comptabilité, ressources humaines etc. Chaque poste exige des compétences pointues  ainsi que la polyvalence. Parmi les postes de commerciaux, on peut citer par exemple le métier de charge d’accueil, chargé d’affaires, chargé d’études commerciales, chargé d’étude agricole, chargé de clientèle de particuliers ou de professionnels, conseiller de gestion agricole, conseiller en patrimoine et directeur commercial. Ceux en lien avec la clientèle comme les postes commerciaux sont les plus recruteurs. C’est dû au fait de la nature concurrentielle du secteur qui oblige les banques à fignoler leurs services  et à constituer une équipe performante qui a pour fonction de fidélisation de clients. Parmi les postes financiers dans une banque, on retrouve l’analyste-financier, le directeur financier, le gestionnaire de patrimoine, l’opérateur back-office et middle-office, l’opérateur du marché, le technico-commercial, le responsable de financement de projets, le conseiller en fusion acquisition, l’opérateur en private équity, le gestionnaire d’actifs, et le directeur d’investissement. On recense également les métiers de la conformité et de la gouvernance, comme l’analyste gouvernance, le chargé de conformité ainsi que les supports comme le comptable, le responsable ou technicien en ressources humaines, l’inspecteur commercial, le responsable marketing, le responsable en communication, spécialiste des opérations bancaires… La plupart de ces métiers nécessitent l’obtention d’un diplôme, comme le diplôme bac+2 à bac +5. Ces différents métiers montrent l’étendue des opportunités des jeunes dans toutes les filières. En fait, les profils les plus recherchés dans une banque sont les profils spécifiques comme le consolidateur comptable et fiscal, l’auditeur interne. Ces profils ont du mal à trouver les candidats. Ces postes hautement qualifiés nécessitent souvent des professionnels polyvalents ayant une expertise technique et une expérience à l’échelle internationale. 

Notons que les jeunes de moins de 30 ans sont fortement ciblés par les banques. Ces derniers sont séduits par l’opportunité de faire carrière dans cette institution, de bénéficier d’un contrat CDI, d’avoir des jours de repos comme tout travailleur dans une entreprise. Les conditions de travail, les chèques restaurant, la protection sociale, la mutuelle entreprise, le complémentaire retraite constituent aussi des appâts pour ces jeunes. A cela s’ajoutent les services annexes comme la salle de sport, la possibilité de bénéficier d’un taux d’intérêt compétitif lors d’un prêt bancaire, la crèche d’entreprise, le parking des salariés, la salle de sport. Les comités d’entreprise peuvent aussi économiser de l’argent avec les différents programmes comme les sorties culturelles, les voyages, les tickets de cinéma, les chèques vacances, les chèques cadeaux etc.

Le secteur bancaire fait partie des secteurs recruteurs en 2020. Commerciaux, hôtesses d’accueil, gestionnaire de comptes, chargés de clientèle… Les banques ont toujours besoin des nouveaux visages pour ces postes malgré les fermetures de certains services dans leur structure.

Concernant le salaire dans les banques, tout dépend du poste, de l’ancienneté du salarié et de la banque elle-même. La rémunération dans une banque de réseau diffère en effet de celle d’une banque privée. Les augmentations salariales dépendent des résultats des banques.Ainsi, certains salaires grimpent vite comme le poste de directeur d’agence.Par ailleurs, l’objectif d’égalité salariale entre hommes et femmes dans les banques est aussi loin d’être atteint. Pour le poste de commercial en France par exemple, une femme touche 40,6 K€ par an contre 46,4 K€.

Outre le salaire, les travailleurs dans une banque bénéficient aussi de prime d’intéressement, la prime sur objectifs individuels et le plan d’épargne d’entreprise. Certaines banques octroient également le treizième mois, voire un quinzième mois toujours en fonction des résultats de l’établissement bancaire.

Sinon, toutes les grandes banques réputées proposent des stages pour les étudiants ayant fini leur master ou leur BTS. Certaines vont même jusqu’à envoyer leurs salariés suivre une formation à l’étranger. La plupart de ces établissements bancaires ne recrutent que des diplômés bac +. Ceux qui ne sont pas bacheliers ont donc très peu de chances de se voir recruter dans un établissement bancaire surtout s’ils n’ont pas d’expérience professionnelle.

Les postes suivants sont accessibles aux bacheliers : conseiller banque, conseiller clientèle, chargé d’accueil. Ceux qui ont été vendeur dans une grande structure ont également de chance d’accéder à ces postes même s’ils n’ont pas de diplôme. Les non-bacheliers peuvent également être recrutés au sein d’une banque même sans diplôme et sans expérience avec un contrat d’alternance. Enfin, l’obtention de la validation des acquis de l’expérience ouvre également la voie à un emploi dans ce secteur. Rappelons enfin que les diplômes comme la BTS banque, le master commerce international etc. permettent d’accéder à un métier dans ce secteur bancaires.

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