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Vivre et travailler dans les pays du Golfe



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Le Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe Arabique (CCG) regroupe 6 pays situés sur les bords du Golfe persique. Ils se démarquent par leurs revenus économiques basés sur la production des hydrocarbures et leur statut d’Etat monarchique. En tant que réservoir de pétrole mondial et de gaz, ces pays ont connu une forte expansion économique qui leur permet d’attirer de nombreux expatriés étrangers, cadre ou non depuis ces dernières décennies. En outre, la rémunération y est plus intéressante comparée à celle des pays arabes voisins. Zoom sur la situation économique, le travail et les problématiques d’un déménagement dans les pays du Golfe.  

Qui sont les pays du Golfe ?

Intéressons-nous d’abord à préciser qui sont les 6 pays dont on parle parce qu’on peut désigner aussi sous ce terme d’autres pays arabes du Golfe. Ils sont l’Arabie Saoudite, l’Oman, le Bahreïn, le Koweït, le Qatar et les Emirates Arabes Unis. Ces pays parlant la langue arabe adoptent tous la religion sunnite. Iran et Irak ne font donc pas partie de cette liste bien que ces deux pays ont aussi un important gisement de pétrole et ils ont un accès aux eaux persiques. En fait, Iran n’est pas arabe mais de la Perse. Les Iraniens pratiquent aussi la religion chiite et reconnaît de facto l’Etat d’Israël. Voilà pourquoi, il a renoué avec l’Occident à partir des années 60 et s’est attiré une hostilité de la part de la ligue arabe. Quant à l’Irak, cet état n’est pas gouverné par un roi, comme les 6 pays baptisés « pétromonarchies ». C’est une république luttant contre les tensions ethniques, l’état islamique et la guerre et qui n’a pas su tirer profit de l’exploitation pétrolière.

La diversification économique dans la région du Golfe

Le pétrole est donc la principale richesse des pays du CCG. 30% des réserves de pétroles mondiales et 20 % de gaz se trouvent sur leur territoire. Ils détiennent ainsi respectivement 23% et 11 % de la production mondiale de ces hydrocarbures et leurs recettes économiques dépendent en grande partie de ces revenus. Grâce aux revenus confortables de ces matières premières, ces pays ont pu investir dans des flamboyants projets architecturaux comme le plus grand aéroport au monde à Dubaï ou le plus haut gratte-ciel du monde, la Burj Khalifa. Ils ont pu faire également des investissements dans l’agroalimentaire, la pétrochimie, la finance islamique, le tourisme, les zones franches, les technologies de l’information etc. A noter en passant que 70 à 90 % des recettes d’exportation de Koweït, du Bahreïn, d’Arabie Saoudite et de Qatar proviennent du pétrole. Or, l’incertitude sur la durabilité de rente des hydrocarbures et le déclin du prix poussent ces pays à se lancer dans d’autres secteurs comme l’énergie renouvelable. Ainsi les Emirats mènent par exemple de recherche en vue de la production de 5% de leur énergie par le soleil d’ici deux ans. Le but est de réduire la dépendance à la recette des hydrocarbures. En outre, le doublement de la population et de la consommation de pétrole ainsi que l’épuisement de cette ressource pourraient impacter sur les perspectives de la rente pétrolière. Cette éventualité pourrait notamment se réaliser d’ici 30 ans en Arabie Saoudite même s’il est encore actuellement le mieux loti en cette ressource.

 Pour promouvoir et diversifier leurs économies, les pays du Golfe cherchent aussi à encourager les investisseurs étrangers en créant par exemple de zones franches de plus de 7000 entreprises à Dubaï. Ce sont des structures exemptes de paiement de taxes à l’importation et à l’exportation. La politique d’ouverture du Sultan d’Oman transparaît également dans la réduction du part de l’Etat dans des nombreuses structures, accompagnée de quelques réformes administratives. En fait, les travailleurs dans ces pays se déclinent en deux catégories. D’un côté, il y a les Saoudiens qui travaillent notamment dans le secteur public. De l’autre, il y a les étrangers, des cadres expatriés ou des mains-d’œuvre qualifiés ou non venant de l’Inde ou de l’Asie du sud-est dans le secteur privé.

Selon la statistique, le marché mondial du CGG attire plus de 25 millions d’immigrés. Or, si on regarde l’âge moyen de la population de l’Oman et de l’Arabie saoudite, plus de 60 % sont composés de jeunes de moins de 25 ans. Cette population locale préfère ne pas travailler plutôt que de toucher un salaire faible ou de faire un job pénible. Certains n’ont pas aussi la qualification requise. Voilà pourquoi, des nombreuses mains-d’œuvre et cadres viennent s’exiler dans ces pays. Pour faire face aux éventuels problèmes sociaux de chômage, ces Etats entreprennent ainsi des formations de personnel local en éducation et en recherche afin d’absorber tout ce capital humain. 

Comment travailler dans les pays de Golfe ?

Si les ressortissants étrangers s’expatrient dans les pays du CGG, c’est qu’ils offrent une rémunération motivante, notamment les Emirats arabes Unis et l’Oman. En guise d’info, la rémunération annuelle d’un manager environne 69 500 euros. Les opportunités financières ne manquent pas pour les immigrés qu’on soit ingénieur en génie civil, conducteur de grue, chauffeur, médecin etc. Pour travailler dans ces pays, il faut évidemment postuler dans les offres ou contacter les agences de recrutement sur place. Les secteurs qui embauchent d’urgence sont la restauration et l’hôtellerie, le recyclage de déchets et l’industrie pétrolière, ainsi que l’informatique. Pour postuler à ce dernier poste, un diplôme en programmation, en maintenance de réseaux, en création de logiciels etc. est à préconiser. Le secteur de santé, de tourisme de luxe recrutent aussi dans certaines régions. A titre d’exemple, on peut postuler en tant que chauffeur Uber à Dubai, ou travailler comme médecin au French clinic. Ce centre hospitalier suit le standard français. Et pour les sans diplôme, les métiers comme chauffeur, coach sportif sont accessibles à condition de parler l’arabe et l’anglais. En revanche, l’administration publique, les agences immobilières et bancaires, les compagnies d’assurances sont déjà occupées par les nationaux. Toutefois, il y a de temps en temps de postes vacantes ouvertes aux étrangers. Les entreprises internationales qui recrutent sont : Star services, Manpower middle east, Mindfield resources, Huxley associates, Lobo management, Global Human resources LLC, Black pearl consult etc. Les expatriés peuvent bénéficier d’un logement, d’une assurance maladie, d’un billet d’avion aller-retour (pour les sous-contrats), des congés payés et du salaire. Dans tous les cas, il est préférable de se faire recruter depuis la France ainsi la société qui embauche se portera garante de la bonne conduite du nouveau recruté. Le mieux est de postuler pour un poste qualifié car les emplois non qualifiés sont faiblement rémunérés. Pour ceux qui sont déjà sur place, ils peuvent demander de l’aide auprès du comité du consulat pour la rédaction de CV.

Voilà pour les conditions de travail des migrants légaux, des travailleurs qualifiés occidentaux, japonais, chinois etc. qui ont un contrat de travail. Mais dans ces pays, il y a aussi beaucoup de main-d’œuvre non qualifié venant des pays du Tiers monde qui travaillent dans des conditions difficiles surtout au Koweit. Les nombreux abus faits à ces travailleurs font la une des journaux à cause des droits conférés au Kafil ou parrain. Ce dernier a le droit d’interdire de culte, de maltraiter, de ne payer le salaire de ses employés ou de ne pas les laisser sortir du territoire. Malgré l’abolition de ces droits en 2008, la situation n’a pas beaucoup évolué. Pourtant, cela n’a pas changé l’attrait des pays du CCG pour les travailleurs qui pensent à la perspective financière.  

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