Retour

Présentation et débouchés des études de finances en Tunisie



Actualités et conseils RH

Blog > Zoom métiers > Présentation et débouchés des études de finances en Tunisie

 

 

Le milieu de finances attire de nombreux jeunes sortants universitaires du fait de perspectives de carrière rapide et d’un certain nombre de privilèges dans ce secteur. Chaque année, des milliers de postulants Tunisiens cherchent ainsi à décrocher un stage ou un poste permanent dans le ministère de finances ou auprès des services financiers de privés. Mais pour intégrer ce milieu complexe qui joue un rôle important dans la compétitivité du pays, il faut évidemment suivre un parcours suffisant en économie, comptabilité ou droit et avoir de l’appétence pour le chiffre. Dans cet article, nous allons faire un tour sur l’avenir de ce secteur en Tunisie ainsi que les formations à suivre pour pouvoir débuter et évoluer dans le monde financier.

Outre le salaire, le challenge et la possibilité de manipuler ou de jouer des gros chiffres constituent le principal des jeunes diplômés pour ce milieu. Les plus ambitieux qui s’arment du courage et de patience réussissent aussi à monter un palier au bout de 2 ou 3 ans à conditions d’avoir les diplômes requis. De plus, ils peuvent bénéficier de primes et de rémunérations. C’est pourquoi, bon nombre de bacheliers choisissent d’étudier dans une grande école de commerce pour pouvoir exercer ce métier plus tard.

En Tunisie, on en retrouve quelques-uns qui proposent un diplôme de master pour les étudiants qui ont fini le cycle d’études académiques. Ce cursus leur permet d’avoir des connaissances solides sur la gestion de fonds, la comptabilité, l’investissement bancaire etc. Plus tard, ils peuvent se spécialiser dans les branches comme la retraite etc. Parmi les écoles et universités proposant un parcours de formation en finances, on peut citer à titre d’exemple l’université internationale de Tunis (UIT).Cette université propose deux masters en finances. L’Avicenne private business school (APV), l’université virtuelle (UIV) proposent également des formations pratiques et théoriques entre autres dans les secteurs de la banque, la finance des entreprises. A noter que les étudiants qui décrochent une licence en gestion, et en banque, finances et assurances ne sont pas obligés de s’orienter vers un master car ils peuvent déjà intégrer le milieu professionnel avec un diplôme bac+3.

Les formations plus courtes comme le BTS finance permettent aussi d’exercer des fonctions comme conseiller clientèle, chargé de recouvrement etc. Outre les qualifications professionnelles, l’ouverture d’esprit, des bonnes qualités relationnelles, la bonne maîtrise de l’anglais et la capacité de jouer avec des chiffres sont les qualités nécessaires à un bon financier.

La finance couvre tous les aspects de la réalisation d’une opération économique. Le financement bancaire, le système de paiement, la gestion des opérations économiques sont au cœur de ce domaine d’activité. Il est considéré ainsi comme une voie royale pour réussir dans sa vie professionnelle, d’autant plus qu’avec la mondialisation, le secteur est devenu florissant. Les différentes fonctions qu’on peut exercer dans ce secteur sont nombreuses. Et elles sont recherchées par les banques, les entreprises et les ministères. Pour les salariés ou cadres qui évoluent dans une entreprise, ils prennent en charge le traitement des documents financiers ou comptables et font l’audit. Dans le milieu bancaire, la mission des spécialistes en finances tourne autour de la tenue de comptabilité, le contrôle des opérations bancaires et le suivi des crédits bancaires et recouvrement. Ils peuvent également effectuer le bilan annuel de la banque.

C’est un secteur qui recrute souvent des jeunes diplômés en comptabilité et finances. Parmi les métiers disponibles dans le milieu bancaire, de l’assurance ou au sein d’une entreprise, on peut citer par exemple le conseiller clientèle, l’analyste financier (qui analyse le profil d’un souscripteur à un crédit), l’actuaire, le courtier en financement et en assurance, le comptable, le trader, le chargé d’affaire. Les postes spécifiques comme le gérant de portefeuilles, le directeur financier, l’expert-comptable, l’inspecteur commercial font également partie de ce milieu.

La Tunisie qui est la République le plus petit en superficie de l’Afrique du nord a adopté un système de cloisonnement de banques.Depuis 2001, les autorités ont essayé de remédier à cesystème bancaire en opérant un système d’ouverture progressive. Ce décloisonnement consiste par exemple à permettre à une institution financière l’accès à la distribution de tous les services financiers et ce sans distinction. Ainsi, tous les établissements de crédit peuvent se lancer dans l’octroi de financement, les services de gestion, l’assurance et l’intermédiation boursière. Les établissements qui proposent de l’épargne, devront, quant à eux disposer de plus de libertés dans l’éventail des produits financiers qu’ils proposent. Le système de bancassurance en Héxagone est déjà aussi adopté en Tunisie, ce qui permet aux banques d’apporter à la fois des services financiers tout en commercialisant des produits d’assurances.

Cependant, il ne faut pas occulter le fait que le nombre de banques en Tunisie n’est pas encore suffisant d’autant plus que le secteur est très segmenté. Le recours au regroupement ou aux fusions pourrait être une solution intéressante pour augmenter la rentabilisation de ce secteur et offrir une gamme de produits plus large. Le secteur bancaire tunisien n’est pas aussi en mesure de canaliser le financement des particuliers et sociétés vers des projets économiques productifs. Ce qui impacte sur la performance de ce secteur. L’Etat devrait aussi aider à la mise en place d’un environnement réellement concurrentiel et assouplir la réglementation pour réduire les coûts supportés par les institutions financières.

Par ailleurs, dans ce contexte de l’évolution de ce secteur, il convient de parler également de la Fintech, qui s’articule autour de la banque et paiement en ligne, intelligence artificielle, blockchain, crypto-monnaies etc. Beaucoup d’entreprises tunisiennes essaient de satisfaire les exigences des consommateurs en mettant en place un système de paiement via mobile ou PC, mais les banques auront encore à développer un système bancaire opérationnel qui s’adapte aux nouvelles évolutions technologiques.

Les réformes entreprises par la Tunisie dans ce secteur sont soutenues par quelques pays membres de l’Union de Benelux. En effet, la House of training du Luxembourg, une institution spécialiste en financement va débloquer de fonds pour l’instauration d’un programme de micro-finances en Tunisie. Ce projet est en collaboration avec la banque européenne d’investissement.

L’objectif de ce financement est de relancer l’économie tout en créant des emplois pour les jeunes chômeurs. La crise de l’emploi pour les jeunes sortants universitaires en Tunisie étant un fléau non encore résolu ; l’Etat devrait aussi améliorer le climat d’investissement et intensifier la lutte contre le terrorisme pour attirer les investisseurs. A cet effet, il est important de renforcer le lien entre la croissance économique et le progrès social, en créant d’emplois plus nombreux et plus pérennes pour un développement solide.

Le déclenchement d’une croissance contenu dépend non seulement du secteur financier mais de tous les secteurs clés de l’économie. Pour conclure, la faiblesse du niveau d’intermédiation financière, l’accès limité des ménages et entreprises aux financements, la faible concurrence dans le secteur bancaire constituent des entraves à l’accélération du développement du secteur financier tunisien. En corrigeant tous ces aspects,ce secteur peut devenir plus productif en offrant plus de débouchés aux sortants universitaires.

Ces articles peuvent vous intéresser ...