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Devenir pilote d’avion



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Les avantages confortables, les perspectives élevées de recrutement, le fait de parcourir le ciel et d’être aux commandes d’un gros engin volant font partie des raisons qui poussent les jeunes à rejoindre le groupe d’élite de pilotes. Mais ce métier de grande notoriété a aussi de lourdes responsabilités car la sécurité des passagers de l’avion est entre les mains de ce professionnel. Décryptage des avantages et inconvénients de ce métier ainsi que le cas des pilotes d’avion pendant la crise sanitaire coronavirus.

La plupart des pilotes ont rêvé de voler et d’exercer cette profession prestigieuse qui travaille à plus de 30 000 pieds d’altitude selon le type d’avion. Les missions de ce professionnel, qu’il s’agit d’un long ou moyen-courrier s’articulent autour de la préparation du plan de vol, la surveillance du tableau de bord et le transport en toute sécurité des passagers à bon port. Pour mener à bien ces missions, il aurait ainsi 2 heures avant le vol à revoir la trajectoire avec le copilote tout en vérifiant la météo, le poids et la bonne condition de l’appareil, la quantité de carburant utile pour le voyage et les consignes de sécurité. Ensuite, il fait la prise de connaissance avec le membre de l’équipage et les passagers.

Pendant le vol, il doit être en contact permanent avec la tour de contrôle tout en veillant à la consommation de l’appareil. En tant que représentant de l’autorité civile et l’administration à bord, il doit être en mesure de faire face aux imprévus de vol et aux problèmes techniques de l’appareil. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il doit posséder des notions de secourisme.

Un pilote de ligne ou commandant de bord doit commencer en tant que copilote et exercer ce métier pendant des années avant de devenir le premier responsable d’un avion. Un pilote professionnel peut travailler dans le civil ou l’armée dans les secteurs comme le transport de fret, le secours, l’épandage aérien des terres agricoles, les missions aériennes de combat…

En France, on retrouve 4 filières qui préparent à ce métier de pilote d’avion :

-la filière civile d’Etat, dépendante de l’école nationale de l’Aviation civile (ENAC) et dont l’accès se fait par un concours très serré. Le concours EPS/S est le plus connu. Il est ouvert à tous les candidats âgés entre 16 ans à 23 ans sans aucune connaissance aéronautique ayant au moins bac+1. La formation théorique non payante dure 2 ans, à l’issue de laquelle des dizaines de places sont retenus parmi 3 000 candidats.

-la filière privée propose des formations payantes par le biais d’une cinquantaine d’écoles. On retrouve plusieurs étapes de formation avec des épreuves théoriques et pratiques pouvant déboucher à l’obtention d’une licence de pilote professionnel, qualification MCC…

-l’armée de l’air propose une formation rémunérée des bacheliers futurs pilotes de chasse âgés entre 17 à 25 ans lors de la signature du contrat. Ceux qui ont passé le concours d’admission doivent s’engager 10 ans dans l’armée.

-les aéroclubs qui proposent des formations accessibles aux pilotes amateurs. L’obtention d’un private pilote license (PPL) permet de voyager partout sans rémunération. Tous ces diplômes nécessitent une bonne connaissance en mathématiques, physiques et anglais.

Concernant les autres critères d’accès et qualifications requises à un pilote d’avion en France, il doit avoir la nationalité française, pratiquer couramment la langue française et anglaise et avoir de la rigueur et un sens de responsabilités. Le bon équilibre nerveux et physique, la bonne résistance physique, l’amabilité, et une grande présence d’esprit sont également requis. Par ailleurs, un pilote de ligne effectue d’une façon régulière des visites médicales et des tests d’aptitudes.

Le premier avantage d’un pilote d’avion est le salaire attractif surtout s’il travaille au sein d’une grande compagnie comme Air France. Au début de sa carrière, la rémunération d’un copilote peut atteindre 4 500 euros net par mois contre 16 000 euros par mois pour un pilote de ligne long courrier en fin de carrière. Le salaire dépend de la compagnie aérienne, du type d’avion, de distance à parcourir et des années d’expérience du pilote. Au fil des ans, ce professionnel peut aussi se reconvertir dans d’autres fonctions toujours dans le secteur aéronautique et devenir conseiller technique auprès d’une usine de construction d’avions, pilote d’une compagnie privée…

L’autre avantage d’un pilote d’avion, c’est également la possibilité de voyager beaucoup et de voir de nombreuses villes et l’ouverture sur le monde. Il y a également le sentiment d’avoir fait une manœuvre incroyable en faisant atterrir son avion en toute sécurité surtout après des évènements imprévus comme les turbulences, l’encombrement de l’espace aérien..

Enfin, cette profession attire aussi les passionnés de l’aviation à cause de la montée d’adrénaline et la vue merveilleuse là-haut ainsi que la possibilité d’exercer un métier dont ils ont souvent rêvé pendant leur enfance. De plus, il ne travaille généralement pas plus de 180 jours par an.

Mais ce métier a aussi des inconvénients comme la fatigue due aux décalages horaires, les nuits blanches, les horaires de travail différents des horaires du bureau. Pendant les périodes de travail, les pilotes de ligne ne peuvent pas aussi voir leur famille pendant une semaine à cause du rythme intense. Le bruit lors du décollage et de l’atterrissage et pendant le vol peut causer aussi des effets secondaires sur le long terme à ce professionnel.

L’amplification de l’effet de coronavirus se fait voir après les deux mois de confinement et d’arrêt total d’activités de plusieurs entreprises. Les compagnies aériennes n’en sont pas épargnées avec les nombreux avions cloués au sol causant de recettes jusqu’à plus de 252 milliards selon l’IATA. Cette chute de recette est incommensurable comparée à celle de l’année 2019. La crise a fait arrêter 98 % des vols passagers dans le monde. Et selon le chef économiste de l’IATA (l’association internationale du transport aérien), il est encore difficile de reprendre le rythme du transport aérien d’ici avant l’année 2021. Une chose en est sûre, la pandémie n’est pas encore totalement maîtrisée à cette mi-mai 2020 car il y a toujours de nouveaux cas et des décès dans les pays les plus sinistrés. Face à cette situation, l’IATA demande le soutien des Etats pour les compagnies aériennes afin de sauver le secteur. Rome a répondu en annonçant son intention de nationaliser l’Alitalia, Paris a annoncé un soutien de 7 milliards d’euros pour l’Air-France-KLM. Une aide qui est mal vue par d’autres professionnels du secteur comme le propriétaire d’Air Caraïbes et de French Bee.

Quoi qu’il en soit les pilotes d’avion ont aussi de difficultés à maintenir leur compétence à cause du coronavirus. En effet, selon la règlementation en vigueur en Europe, un pilote de ligne doit effectuer au moins 3 vols pendant les 90 jours avant de prendre la voie des airs. Afin de permettre une reprise progressive, l’agence européenne de sécurité aérienne autorise ainsi le non-respect de cette réglementation en permettant la réentraînement au simulateur de vol des pilotes. Sinon, concernant l’entretien des appareils, tous les avions subissent au moins deux fois par mois de test de redémarrage de moteur, de vérification de système hydraulique, de freins. Un avion requiert aussi un déplacement d’un quart de tour roues par mois chaque semaine pour éviter le poids de l’appareil sur les pneus.

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