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Emploi Tunisie la productivité des employés



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Le premier souci des employeurs  est toujours l’amélioration de la productivité de ses salariés. Dans cette optique, ils multiplient souvent les stratégies en vue d’augmenter la motivation de ces derniers : primes, révision de salaire, écoute et communication interne, promotion au sein d’une entreprise etc. Mais malgré cela, la productivité se laisse désirer quelque fois si on ne regarde que la réalité en Tunisie. La population active dans le pays est composée en grande partie des jeunes hommes  et des jeunes femmes. La disparité salariale entre les hommes et les femmes, l’insuffisance d’heures de travail des hommes sont autant des facteurs responsables de la faiblesse de productivité des employés dans les entreprises. Décryptage.

Selon un rapport de l’ONU, les heures travaillées par les hommes Tunisiens par jour sont en moyenne 5,9  contre 7,2 pour les femmes. Ces heures incluent le travail non payé et rémunéré. Cela pourrait expliquer la crise de l’économie dans le pays qui ne parvient même pas à atteindre 1% de croissance  pour l’année dernière. Les heures de travail effectuées par les femmes sont dans la norme, mais l’habitude au travail des tunisiens les fait classer de paresseux. Or, dans un pays qui souffre déjà de crise d’emploi et de manque de productivité, cette réalité n’ajoute pas de crédit aux Tunisiens.

D’autre part, une étude a aussi montré que la disparité entre le salaire d’une femme et d’un homme   est de 14 % dans le pays. Notons qu’en France, cet écart se situe dans le 24 % et dans les 21% en Allemagne et en Amérique. Une femme tunisienne doit ainsi travailler deux mois de plus pour toucher l’équivalent de salaire d’un homme sur une année. Or, on remarque en particulier l’augmentation des femmes dans la population active. Les  femmes sont aussi plus nombreuses parmi les diplômées universitaires et les sortants des grandes écoles. Ce contexte sociologique pourrait influer sur la motivation des femmes et leur productivité. En Tunisie, les femmes leaders d’entreprises  n’arrivent même pas à atteindre le chiffre de 12 %. Et celles qui peuvent avoir accès au conseil d’administration sont dans les environs de 35 %. L’Etat devrait penser à une amélioration pratique de la participation féminine dans l’économie s’il souhaite une croissance potentielle. Cela se fait uniquement par la motivation de la gent féminine avec  une équivalence de chance entre un homme et une femme et la révision de salaires.  

Des sites de recrutement ont fait des sondages qui mettent en lumière l’importance d’une hausse de salaire dans l’amélioration de la productivité. Les travailleurs enquêtés avancent également que la possibilité d’une formation dans le métier et la reconnaissance d’un effort dans le travail constituent un moyen d’améliorer le rendement. De l’autre côté, 42 % des dirigeants d’entreprises sondés adoptent les techniques de formation du personnel. Tandis que 23 % d’entre eux améliorent le local du travail pour motiver les travailleurs et 15 % révise les avantages sociaux.

Plus de 30 % des travailleurs enquêtés pensent que l’absence de motivation freine leur productivité mais plus de 20 % d’entre eux mettent également ce manque de rendement sur l’absence de communication dans l’entreprise. 18 % trouvent que l’absence de la participation aux prises de décisions constitue aussi un blocage à l’amélioration de la productivité. 12 % mettent également ce manque de rendement sur le compte d’une incompatibilité entre la profession et leur vie personnelle.

De leur côté, la majorité des employeurs pensent que les tunisiens passent plus de 3 heures par jour à faire d’autres activités qui n’ont rien à voir avec leur métier. Mais la réalité est que ces employés consacrent une partie de leur temps de travail à surfer sur le net ou à faire des pauses café irrégulières. Ce qui  entrave l’amélioration du rendement de la production.  

La population en âge de travailler augmente en Tunisie. Or, les possibilités d’emplois sont en baisse surtout dans le secteur public. Ce dernier et le secteur privé non agricole (le tic, le bâtiment, le tourisme etc.) sont les filières les plus recherchées par les demandeurs d’emplois. La diminution de l’offre d’emploi dans le secteur public et la lenteur du développement du secteur privé sont les causes du chômage dans le pays. Celui-ci se situe actuellement dans les environs de 14 %. Cette situation économique exige une création d’emplois de 16 millions de postes dès l’aube de l’année 2000 jusqu’à l’année 2020. Les jeunes, les femmes et les personnes diplômés sont les premières victimes du chômage. Les taux de chômages sont plus importants chez les sortants universitaires et ceux ayant un niveau d’études intermédiaire.

D’autre part, le rôle prépondérant de l’Etat en tant qu’employeur impacte sur le barème des salaires. Cela a pour effet de provoquer l’essor du secteur informel. Les emplois crées dans le secteur informel sont dans l’ensemble temporaires. Ils ne permettent  donc pas  de lutter contre le chômage ni d’accroître la croissance du pays. Or, l’un des indicateurs d’une expansion de la production est tangible à travers la tendance dans la demande de main-d’œuvre.

Aussi, compte tenu de la baisse de recrutement dans le secteur public ces dernières années, l’écart entre les salaires de ce secteur et le secteur privé est devenu aussi moins important. Ce qui fait que les nouveaux diplômés préfèrent attendre leur tour pour être recrutés comme fonctionnaires. Notons cependant que la productivité de l’administration publique est très faible. Les effectifs dans ce secteur sont très peu élevés. Seuls 4,6 % des emplois sont offerts par ce secteur. Or, l’estimation de l’emploi informel est dans les environs de 50 % dans le pays. Dans ce secteur, on retrouve des personnes ayant un certain savoir-faire. Ils assurent des activités productives à petite échelle. On peut aussi retrouver parmi eux des employés n’ayant pas de qualification particulière ou de niveau d’instruction élevé et qui effectuent de travail à la chaîne. Ce sont des ouvriers qui reçoivent leur salaire à la pièce ou des sous-traitants. Ainsi, le fait qu’ils ne bénéficient pas de protection sociale pourrait aussi entraver leur motivation et leur productivité.

Les principaux blocages à l’implantation de nouvelles entreprises dans le pays sont : les délais pour obtenir l’autorisation administrative (les licences…), les coûts des impôts et des droits à l’importation etc.

La réforme du contrat social constitue également un moyen pour améliorer le rendement des employés. Le contrat social actuel ne tient pas compte des besoins sociaux de ces derniers. Un contrat qui met en avant les luttes contre la pauvreté et revoit les principes d’égalité de revenus serait un grand pas dans l’amélioration de croissance économique dans le pays.    

 Pour améliorer la productivité des employés et des salariés, il faudrait ainsi passer par la restructuration économique et la modification du contrat social. L’Etat aurait à créer des débouchés et à réguler le marché du travail. Cela pourrait passer par le gel du recrutement dans le secteur public, les encouragements en faveur de  la création d’emploie dans le secteur privé, mais aussi la révision de l’inégalité de revenus  salariaux entre hommes et femmes.

La formation des employés est un élément essentiel pour améliorer la productivité d'une entreprise. Voici quelques points clés à considérer lorsqu'il s'agit de former les employés pour une meilleure productivité :

Evaluation des besoins : Il est important de commencer par évaluer les besoins de formation de l'entreprise. Identifiez les compétences et les connaissances nécessaires pour améliorer la productivité, aussi bien au niveau individuel que collectif. Cela peut se faire à travers des entretiens individuels, des évaluations de performances ou des enquêtes.

Planification stratégique : Une fois les besoins de formation identifiés, élaborez un plan de formation stratégique. Définissez des objectifs clairs et réalistes, et établissez un calendrier pour la mise en œuvre de la formation. Assurez-vous d'inclure des mesures d'évaluation pour suivre les progrès des employés.

Formation continue : La formation ne devrait pas être considérée comme un événement unique, mais plutôt comme un processus continu. Offrez des opportunités de développement professionnel régulières, telles que des ateliers, des sessions de formation en ligne, des séminaires, des webinaires, etc. Encouragez également les employés à participer à des conférences et à des formations externes pour acquérir de nouvelles compétences et rester à jour dans leur domaine.

Formation adaptée : La formation doit être adaptée aux besoins individuels des employés. Certaines personnes peuvent avoir besoin de renforcer leurs compétences techniques, tandis que d'autres pourraient bénéficier d'un développement des compétences en leadership ou en gestion du temps. Identifiez les lacunes spécifiques de chaque employé et fournissez-leur des formations personnalisées pour combler ces lacunes.

Formation pratique : La formation pratique est souvent plus efficace que la formation théorique. Encouragez les employés à appliquer immédiatement les connaissances acquises dans leur travail quotidien. Organisez des sessions pratiques, des simulations, des études de cas et des projets concrets pour permettre aux employés de mettre en pratique ce qu'ils ont appris.

Suivi et évaluation : Suivez les progrès des employés après la formation et évaluez l'impact sur leur productivité. Utilisez des mesures quantitatives et qualitatives pour évaluer l'efficacité de la formation. Sollicitez également les commentaires des employés sur leur expérience de formation et utilisez ces informations pour apporter des améliorations.

Culture de l'apprentissage : Créez une culture de l'apprentissage continu au sein de l'entreprise. Encouragez les employés à poursuivre leur développement professionnel, à partager leurs connaissances avec leurs collègues et à s'engager dans des activités d'apprentissage informelles telles que la lecture, l'écoute de podcasts et la participation à des groupes de discussion.

En investissant dans la formation des employés, les chefs d’entreprises favorisent le développement professionnel, augmenter leurs engagements et améliorer la productivité globale de l'entreprise c’est le cas en Tunisie de certaines plateformes de livraison E Commerce

 

En Tunisie, l'État encourage la formation des employés à travers diverses initiatives et politiques. Voici quelques exemples de mesures prises par le gouvernement tunisien pour promouvoir la formation des employés :

Le Fonds National de l'Emploi (FNE) : Le FNE est un organisme public qui vise à soutenir la formation professionnelle en Tunisie. Il offre des subventions et des incitations financières aux entreprises pour former leurs employés. Les entreprises peuvent bénéficier de financements pour les frais de formation, les équipements nécessaires et les salaires pendant la période de formation.

Les centres de formation professionnelle : L'État tunisien a mis en place un réseau de centres de formation professionnelle à travers le pays. Ces centres offrent une variété de programmes de formation dans différents secteurs d'activité, tels que l'industrie, le tourisme, l'informatique, l'agriculture, etc. Ils visent à développer les compétences des employés et à répondre aux besoins du marché du travail.

Les contrats de formation : L'État encourage la conclusion de contrats de formation entre les employeurs et les employés. Ces contrats permettent aux travailleurs de suivre des programmes de formation tout en maintenant leur emploi. Pendant la période de formation, les employés continuent à recevoir leur salaire, ce qui facilite leur accès à la formation professionnelle.

Les incitations fiscales : L'État tunisien accorde des avantages fiscaux aux entreprises qui investissent dans la formation de leurs employés. Ces incitations fiscales peuvent prendre la forme de réductions d'impôts ou de crédits d'impôt pour les dépenses liées à la formation professionnelle.

Les partenariats public-privé : Le gouvernement tunisien encourage les partenariats entre les secteurs public et privé pour développer des programmes de formation adaptés aux besoins du marché du travail. Ces collaborations permettent de mieux aligner les compétences des travailleurs avec les exigences des employeurs et de favoriser l'employabilité des citoyens.

Ces mesures visent à promouvoir la formation continue des employés, à améliorer leurs compétences et à favoriser leur employabilité. En investissant dans la formation, l'État tunisien cherche à renforcer le capital humain du pays, à stimuler la croissance économique et à réduire le chômage. C’est le cas en Tunisie de certains centres d’appels spécialisé dans le tourisme médical qui profitent de ces avantages afin de perfectionner les compétences de ses employés.

 

La productivité des employés est faible en Tunisie. Cela est dû entre autres au manque de motivation, l’écart salarial entre l’homme et la femme, la pénurie de formation professionnelle, l’absence d’avantages sociaux. Une profonde restructuration de l’économie permet d’améliorer cette productivité. 

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