Un grand nombre d’écoles spécialisées tunisiennes proposent des formations professionnelles pour ceux qui ont le bac. Mais il existe également un petit nombre qui admettent ceux qui n’ont pas décroché le bac à intégrer des formations certifiantes ou non. A l’issue de ces formations, les étudiants peuvent se lancer dans la recherche d’emploi dans le secteur répondant à leurs spécialités ou continuer leurs études. On dénombre quelque 136 centres de formations professionnelles réparties dans tout le territoire Tunisien. La plupart d’entre eux disposent de moyens de restauration et d’hébergement. Zoom sur le secteur.
Plusieurs formations sont disponibles auprès des centres de formations professionnelles étatiques. A titre d’exemple, les passionnés d’arts graphiques peuvent suivre des études à Ariana. Dans la région, on retrouve également un centre de formation professionnelle en mécanique auto et transport. Ceux qui souhaitent se tourner vers le secteur de travaux publics peuvent quant à aller à Mornaguia. Ben Arous possède également un centre de formation pour le bâtiment. Et pour ceux qui veulent approfondir l’électronique, les centres de DenDen et de Tunis dispensent des cours sur cette filière. A La Goulette et à Manouba, les étudiants peuvent respectivement choisir d’intégrer la formation textile ou la formation habillement. Les intéressés en filière télécommunication ou en industrie alimentaire peuvent quant à eux choisir de suivre des cours à El Khadra. Et ceux qui souhaitent avoir des connaissances plus poussées en bijouterie peuvent entrer au centre sectoriel de formation de Gammarth. La région propose également une formation pour les métiers du tertiaire. Cette liste est non exhaustive car d’autres formations plus spécialisées sont dispensées dans les centres tunisiens. (mécatronique, métiers de transport et de la logistique, formation de techniques appliquées en cuir, formation en bonneterie, décoration…). Sans oublier les formations courantes sur la filière de multimédia, l’audiovisuel, le photographie, l’infographie, la mode, l’architecture etc.). Le domaine de la santé n’est pas aussi en reste car le pays dispense de formation en gériatrie, physiothérapie, anesthésie réanimation, radiothérapie, orthophonie, nutrition, préparateur en laboratoire ou en pharmacie pour ne citer qu’eux. Ces centres sont répartis à Manouba, Tunis, Ben Arous, Nabeul, Bizerte, Jendouba, Sousse, Sfax, Monastir, Medenine etc.
Côté formation professionnelle privée, l’ESAT est une figure reconnue. L’institution forme des ingénieurs et des techniciens dans le domaine de l’aéronautique. L’institut IMSET qui a été fondé en 1993 quant à lui, a pour vocation de proposer de formation en sciences économiques et technologie. L’institut est agréé par le ministère de l’Emploi. L’Ecole privée de l’hôtellerie et du Tourisme qui permet d’apprendre le métier de cuisinier, restaurateur, opérateur dans une agence de voyage, réceptionniste etc. est également agréée par l’Etat. Il en est de même pour l’IFT qui dispense de cours en technologie et qui vise actuellement à migrer vers les technologies de pointe. Dans la foulée des instituts de formation privés, on note aussi l’Elite et l’IFBT. Le premier est créé en 1995, cette école leader au Cap Bon propose des programmes ajustés aux besoins du marché de l’emploi. Quant à l’IFBT, cet institut de Tunis propose de formation sur les techniques de la bourse. On peut également citer l’institut ISAC, l’IIC et la CMFCSR. La première école propose un encadrement pédagogique sur l’esthétique et le cosmétique. La deuxième école offre de formation en langue italienne en vue de la promotion et de la diffusion de cette langue en Tunisie. Et pour la CMFSR, cette école offre des formations en vue de l’obtention de diplômes du CAP d’enseignement de la conduite de véhicule et recycle les professionnels dans ce métier.
En Tunisie, l’Agence tunisienne de formation professionnelle (ATFP) régule ces centres de formation. Elle s’occupe de la gestion de ces 136 établissements de formations qui couvre une quarantaine de secteurs. Les ministères contrôlent également le secteur dans les centres techniques qui s’articulent autour de leur compétence. Des opérateurs privés agréés par le ministère de la formation et de l’Emploi assurent également ces formations.
Les formations diplômantes ou non sont proposées en diverses modes. Il y a les cours initiaux (cours en alternance, cours pour apprendre un métier, formations résidentielles). On retrouve également les formations offertes à la demande des sociétés et entreprises. Et enfin, il y a les sessions de formation continue qui couvre 193 spécialités dont le BTP et annexe, le cuir, le textile et habillement, la construction métallique et la mécanique générale, l’électricité et l’électronique, le transport , le tourisme et l’hôtellerie, l’agriculture etc. Les écoles qui offrent cette formation continue collaborent avec le CNFCPP. Les diplômes délivrés à l’issue de ces formations sont le CAP (agent de cuisine et pâtisserie, agent de décoration, agent de manutention, agent de forage et de minage, agent de restaurateur et bar etc.), le BTS, le BTP (brevet de technicien professionnel) et le CFP (certificat de formation professionnelle).
Le secteur constitue un levier non négligeable pour le développement de l’économie en général. Car il travaille en complément avec les secteurs de l’éducation, l’enseignement supérieur et l’emploi en vue de l’ouverture des étudiants sur le monde du travail et des entreprises. On retrouve parmi les étudiants qui suivent ces formations des bacheliers qui ont fini des études secondaires dans les lycées de Tunisie, et ceux qui n’ont pas le bac. Pour le CAP par exemple (certificat d’aptitude professionnelle), les conditions requises pour y accéder est le niveau 9ème année de base ou équivalent. Pour le BTP (brevet de technicien professionnel), il faut un niveau de 2ème année secondaire réussi ou un CAP validé. Et pour le BTS (brevet de technicien supérieur), les élèves qui suivent la formation doivent avoir un BTP validé dans le secteur ou le bac.
Concernant la formation professionnelle continue, elle est d’une durée de deux ans. Le système de financement de ce secteur repose sur le crédit d’impôt, les droits de tirage, et le financement aux placements technologiques selon l’article 39 du code qui incite aux investissements.
Le problème rencontré pour la plupart des formations en Tunisie est l’inadéquation entre les offres des entreprises et la demande des chercheurs du travail. C’est pourquoi, il y a la formation en alternance qui permet aux élèves de partir à la découverte de l’entreprise et de ses besoins. L’effet de cette situation d’inadéquation est la hausse de chômage. 80 % des diplômés sont issus de l’Université dont le tiers d’entre eux ont suivi un parcours dans la formation professionnelle mais celui-ci n’est pas conforme aux besoins du marché de l’emploi. L’âge des participants aux formations professionnelles constitue aussi le point faible du secteur. Ils sont âgés de 20 à 25 ans alors qu’en Allemagne, ils ont entre 15 à 20 ans. Enfin, les préjugés sociaux sont également un facteur de blocage à l’essor du secteur. Il est d’usage de penser que ceux qui suivent ces formations ont échoué dans leur cursus scolaire académique.
Pour conclure.
La formation professionnelle en Tunisie nécessite une réforme. Tout comme le système éducatif en général qui doit s’adapter aux besoins du marché. Les ministères tutelles doivent également dispenser des formations aux encadreurs et formateurs.
La formation offre de nombreux avantages aux jeunes cadres en l’aidant à développer leurs compétences et à progresser dans leur carrière. Voici quelques-uns des avantages de la formation pour les jeunes cadres :
La formation offre aux jeunes cadres les outils nécessaires pour réussir dans leur carrière en leur permettant d'acquérir des compétences spécialisées, de développer leur leadership, de renforcer leurs compétences en gestion de projet et en communication, d'élargir leur réseau professionnel, de rester à jour avec les dernières tendances du marché et de renforcer leur confiance et leur motivation. Les jeunes cadres qui ont suivis plusieurs formations leurs permettant de devenir de plus en plus productifs peuvent postuler à des offres d’emploi publiées sur des plateformes d’emploi diffusées par de grandes entreprises voire des multinationales.
Le coût de la formation pour les petites et moyennes entreprises (PME) peut varier en fonction de plusieurs facteurs. Voici quelques éléments à prendre en compte :
Il est donc important pour les PME de réaliser une analyse coût-bénéfice pour évaluer l'impact de la formation sur leur entreprise. La formation peut être un investissement rentable, car elle peut améliorer les compétences des employés, augmenter leur productivité, favoriser l'innovation et renforcer la compétitivité globale de l'entreprise.
Il est recommandé aux PME d'explorer différentes options de formation, de comparer les prix et de rechercher des partenariats ou des initiatives locales qui peuvent offrir des formations à moindre coût. Certaines enseignes en Tunisie généralement des prestataires de services encouragent les PME en leurs proposant de signer une convention à des tarifs préférentiels comme c’est le cas de certains de cabinet de formation et des salles de sports qui contribuent au bien-être du personnel qui a besoin de se défouler après 8 heures de travail.